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Alex Iwanoff

Et si le réa était un artiste CGI?

Qu'il s'agisse de films, de pubs ou de clips musicaux, les effets visuels sont une part essentielle de la narration visuelle. Pourtant, une méconnaissance de cet art complexe conduit souvent à des films qui manquent le coche, comme on a pu le voir dans Cats et, plus récemment, The Flash. Cependant, de temps en temps, un film sort du lot et démontre comment les VFX peuvent vraiment sublimer une histoire. C'est le cas de The Creator réalisé par Gareth Edwards.

Boat floating over see - the creator movie
©20th Century Studio - The Creator trailer

L'approche non conventionnelle de Gareth pour réaliser The Creator

Avant de prendre place dans le fauteuil du réalisateur, Gareth Edwards était un artiste d’effets visuels, comme il l'a mentionné dans une interview avec The A.V. Club : "J'ai passé 10 ans à faire du CGI, bon marché, dans ma chambre. J'ai donc appris beaucoup d'astuces pour faire en sorte que les choses semblent plus grandes qu'elles ne le sont réellement avec très peu d'effort". Grâce à sa perspective unique, il est aujourd’hui reconnu pour avoir dirigé des films à grande échelle comme Godzilla et Rogue One, avec d'excellents effets visuels.

Mais revenons à nos moutons… ou plutôt à The Creator. La première chose qui en surprend plus d’un, c’est le budget de cette épopée de science-fiction. Edwards a réussi à transformer un budget estimé normalement à 300 millions de dollars pour ce genre de films, en 80 millions de dollars, avec une finition rivalisant avec n'importe quel autre blockbuster. Comment? Il a changé de point de vue. “Évidemment, nous avons opté pour ‘réalise-le comme un film indépendant, mais sous stéroïdes’”, a-t-il déclaré à Inverse. Il a filmé dans 80 lieux réels plutôt que des décors et a travaillé avec une équipe de caméra étonnamment intime, façon guérilla. Mais ce n'est pas tout...

Rice field - the creator movie
©20th Century Studio - The Creator trailer

Plutôt que de suivre la voie traditionnelle qui consiste à tourner d’abord le film et, ensuite, laisser les sociétés d'effets visuels soumissionner pour la post-production, Edwards a intégré l'équipe dans le processus de tournage dès le début. Cette approche a non seulement permis de rationaliser la post-production, mais aussi d'optimiser le budget. De plus, le film a été monté dans sa version finale avant d'être confié aux équipes VFX, ce qui a permis aux artistes de se concentrer uniquement sur les plans qui allaient être utilisés et de perfectionner ce qui devait l'être, sans perte de temps.


Pour établir un parallèle, Sam Hargrave, le réalisateur d’Extraction, a apporté des connaissances spécialisées similaires à ses films mais, cette fois, d’un point de vue des cascades. Ayant été coordinateur de cascades pour des films tels que "John Wick", la compréhension de Hargrave des séquences d'action a fait qu’Extraction a été célébré pour ses chorégraphies d'actions.


Tout comme la compréhension des VFX d’Edwards a enrichi The Creator, le background de Hargrave a assuré qu’Extraction soit à la fois authentique et époustouflant dans sa représentation de l'action, comblant le fossé entre cascades et narration.

Robot and a bell - the creator movie
©20th Century Studio - The Creator trailer

La réalisation de films avec beaucoup de VFX ne se limite donc pas qu’à des budgets astronomiques qui se terminent avec des effets médiocres. Au contraire, si l'on adopte un point de vue différent, il est possible de réaliser des choses étonnantes. Il ne s'agit pas seulement d'adopter (et d'abuser) de ces technologies, mais de comprendre ce qu'elles ont à offrir et quelles sont leurs limites, afin de les intégrer de manière la plus organique possible dans la narration.


Gareth Edwards en est un excellent exemple: en remettant en question la façon dont les grands studios travaillent avec les sociétés d'effets visuels, il a démontré, une fois de plus, que les images de synthèse, lorsqu'elles sont bien comprises et utilisées judicieusement, rendent les films magiques.

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